Repères géographiques du Gosse-Seignanx
Dernière mise à jour : 2 février 2023
RELIEF ET EAU
Un relief vallonné
Le Gosse-Seignanx présente un relief de croupes formant par endroits de petits plateaux, entaillés par les nombreux vallons des ruisseaux qui rejoignent soit le Marais d’Orx vers le nord-ouest, soit la vallée de l’Adour vers le sud-est.
Les altitudes moyennes restent modestes, comprises entre 30 et 50 m. Deux dorsales plus élevées, culminant autour des 106 m, se distinguent toutefois, une au sud dominant la vallée de l’Adour, l’autre au nord entre St-Martin-de-Hinx et Saubrigues.
Dans les vallons, les dénivelés restent généralement de l’ordre de la trentaine de mètres.
Le Marais d’Orx et ses affluents
Au nord-ouest, le Marais d’Orx recueille la majeure partie des eaux du Seignanx. Assaini sous Napoléon III pour sa mise en culture, il a conservé une vocation agricole jusqu’en 1985. Il a depuis été remis en eau sur sa plus grande partie, tout en conservant un caractère et un fonctionnement hydraulique artificiels. Le marais, composé de quatre « casiers » couvrant environ 900 ha, est ceinturé par un canal qui collecte les eaux de surface de l’ensemble du bassin versant ; l’unique exutoire est le canal du Boudigau, qui débouche à Capbreton (Pour en savoir plus : Lieu particulier : le Marais d’Orx). Le Marais d’Orx recueille les eaux de nombreux vallons, dont plusieurs sont drainés par de petits canaux comme ceux de Mourra Blanc, de Moussehouns…
Plusieurs petits étangs de retenue prennent place au creux des vallons : lac de Bédorède, étang de Lorta, lié à un moulin, étangs d’Yrieux et de Beyres…
ROCHE ET SOL
Un substrat profond particulièrement varié et complexe
L’unité de Gosse-Seignanx forme un petit massif individualisé par l’Adour et les plaines ou marais littoraux qui l’entourent. Malgré ses dimensions modestes, il présente une diversité et une complexité géologiques qui tranche avec les ensembles plus simples des grands plateaux sableux, ou plus lisibles de la Chalosse.
Cette diversité résulte de plusieurs mouvements tectoniques qui ont affecté les couches sédimentaires, faisant remonter localement des formations secondaires calcaires et comprenant des éléments ayant glissé (chevauchements) depuis le sud. La proximité des Pyrénées explique en partie ces mouvements enregistrés dans le sous-sol. Dans le sud-est de l’unité, des ophites, roche d’origine volcanique proche des diorites, ont ainsi été injectées au Trias dans les autres formations. Ces ophites de couleur verdâtre ont été largement exploitées dans le passé à Saint-Laurent-de-Gosse, notamment pour des empierrements.
Les différents calcaires, passant à des formes marneuses ou gréseuses, majoritairement d’âge Eocène ou Oligocène, constituent le soubassement des plateaux et affleurent sur les versants des vallées dépourvus de dépôts plus récents.
Mais, comme dans de larges parties de la Chalosse, les formations les plus représentées, celles qui constituent la partie supérieure des plateaux, recouvrant les couches calcaires, sont les sables fauves et les glaises bigarrées déposés vers la fin du Miocène . Dans la partie nord, en bordure d’unité, mais aussi dans certaines parties plus centrales (sud-ouest de Saint-Martin-de-Hinx), les plateaux ont été recouverts par du sable des landes.
Quant aux nappes alluviales, si les plus étendues et les plus récentes s’étagent en plaines successives vers l’Adour ou les marais, on trouve aussi quelques éléments résistants de terrasses datant des plus anciennes glaciations (fin Tertiaire-début Quaternaire) qui coiffent les sommets des collines les plus hautes au NE de Saint-Martin-de-Hinx. D’autre part, les variations au Quaternaire du niveau de base océanique ont permis à la plupart des cours d’eau naissant sur l’unité de former des vallées assez nettes dont le fond a été ensuite été comblé par les alluvions ou des colluvions issues des versants voisins.
- Pédologie du Gosse-Seignanx
- IGN BD Topo, Référentiel régional pédologique de la région Nouvelle-Aquitaine INRA
Des sols dépendant des couvertures sableuses et des pentes
Malgré la présence de couches calcaires dans l’armature géologique, ce sont surtout sur les formations superficielles riches en sables éoliens ou fluviatiles, parfois limoneuses, les recouvrements alluviaux anciens des buttes ou ceux des fonds de vallées, ou encore des colluvions issues de ces différentes formations que se sont développés les sols de Gosse-Seignanx. La plupart sont profonds et, à part quelques formes trop hydromorphes, d’une composition qui permet l’agriculture. C’est finalement surtout le relief qui détermine leur vocation agricole ou forestière.
La partie nord au contact du plateau des landes associe sables et limons sur des terrains plats alluviaux qui donnent des sols bruns souvent cultivés, passant à des touyas à proximité de l’Adour ou, à l’approche des secteurs à relief plus marqué, à des formes plus riches en galets, et plus fréquemment boisés.
Plus à l’intérieur des pays de Gosse et de Seignanx, les parties supérieures planes des plateaux portent des sols lessivés ou colluviaux qui restent favorables au maïs, alors qu’en s’approchant des vallées, les sols de pentes profitent à la forêt. Plus nettement colluviaux, ils alternent des sols bruns sableux parfois hydromorphes, avec quelques sols calcaires.
Les terrasses alluviales qui bordent les marais dans le prolongement des parties récemment remises en eau présentent des sols tourbeux épais. En amont de ces tourbières, les vallées étroites et boisées présentent des sols colluviaux souvent hydromorphes développés sur les formations issues des plateaux voisins. Dans des conditions analogues, on rencontre le même type de sol en remontant les vallées qui rejoignent l’Adour, dès qu’elles se resserrent, en amont des terrasses bordant le fleuve.
AGRICULTURE
Des replats agricoles sur les hauteurs
L’agriculture était autrefois de type vivrier combinant cultures céréalières, vigne et élevage. Les marnières de St-Jean-de-Marsacq permettaient l’amélioration du sol souvent trop argileux. A partir de la deuxième moitié du XXe siècle, le maïs devient la culture principale sur les sols les moins pentus et les prairies de fond de vallons sont abandonnées aux boisements.
L’agriculture est aujourd’hui toujours dominée par les grandes parcelles de maïs, accompagnées de quelques cultures de céréales, de cultures maraichères et florales. Dans les vallons, les prairies humides, pâturées ou fauchées se sont raréfiées.
Les exploitations pratiquent la polyculture et le polyélevage. Les élevages bovins (viande et lait) sont nombreux et côtoient quelques élevages de volailles grasses ou maigres.
- Les cultures de maïs dominent sur les replats, complétées de parcelles maraichères ou florales. Les prairies se maintiennent dans quelques vallons. Ste-Marie-de-Gosse
- Sainte-Marie-de-Gosse, 25 février 2021
ARBRE ET FORET
Pins et feuillus sur les pentes
Les bois occupent à peu près 50 % du territoire du Gosse-Seignanx. Ils occupent majoritairement les terrains pentus, en rebord de plateau ou sur les coteaux des vallons. Il n’y a pas de grands massifs, il s’agit essentiellement de petits bois privés.
Dans ce territoire de transition entre pinèdes littorales et Chalosse, les peuplements sont équitablement répartis entre pins et feuillus. Les plantations de pins ont été implantées à partir de la fin du XIXe siècle. Les boisements de pins maritimes, comprennent des plantations en futaie pure, mais se trouvent aussi souvent en peuplement mixte avec des feuillus : chênes et châtaigniers principalement.
Sur les coteaux et les replats, les boisements de feuillus sont dominés par les chênes pédonculés, parfois associés au châtaignier. Dans les stations plus calcaires, souvent sur les versants, les boisements de feuillus sont accompagnés par le noisetier.
Des fonds de vallons boisés
Les fonds de vallons sont essentiellement boisés, avec la présence majoritaire d’aulnes, de frênes, parfois mêlés à l’érable sycomore dans les stations fraîches.
Quelques plantations de peupliers prennent place également en fond de vallon.
URBANISME
Un territoire rural sous influence de l’agglomération bayonnaise
Par contraste avec les territoires urbanisés du Maremne et de l’agglomération de Bayonne qui le jouxtent, le Gosse-Seignanx apparait tout d’abord comme un territoire rural. La plupart des communes font moins de 2000 habitants (St-André-de-Seignanx : 1 800 hab, St-Jean-de-Marsacq : 1 700 hab, St-Martin-de-Hinx : 1 600 hab, Saubrigues : 1 500 hab, Ste-Marie-de-Gosse : 1 200 hab) voire moins de 1000 (Biaudos : 900 hab, St-Laurent-de-Gosse : 700 hab, Orx : 600 hab, Biarotte : 300 hab). Seule, St-Martin-de-Seignanx (5 600 hab) constitue un bourg plus important.
Néanmoins, l’influence de l’agglomération de Bayonne se fait sentir par une dynamique d’urbanisation plus forte sur toute la moitié ouest du territoire, bien visible en périphérie de nombreux villages et hameaux.
Des fermes, hameaux et villages implantés sur les plateaux
Les fermes et les hameaux sont répartis le long des routes des petits plateaux, formant un maillage bâti relativement dense en dehors des villages. Le long de certaines routes apparait une urbanisation linéaire ou des quartiers séparés du village, mais pouvant être plus importants que celui-ci.
La RD817, ancienne route royale reliant Bayonne à Pau, est l’axe principal du Gosse-Seignanx. A l’ouest, la proximité de Bayonne a favorisé le développement de l’urbanisation en bordure de route.
PATRIMOINE
Patrimoine culturel
Le vaste site inscrit des Etangs landais sud, qui se termine dans le Gosse-Seignanx, constitue un écrin en englobant le site classé autour de l’étang d’Yrieux. La procédure d’inscription a été initiée suite aux réflexions de la MIACA [1] sur le plan d’aménagement de la Côte Aquitaine qui visait à encadrer les équipements sur cette côte mais également à renforcer les protections. L’inscription des Etangs landais Sud (en 1969) constituait un axe de cette politique de protection.
Trois autres sites classés couvrent les parcs de domaines autour de la maison Mayou (Biarrotte), du château de Camiade (Biarrotte), du château (Biaudos).
Les monuments historiques protégés concernent essentiellement des églises (Orx, Ste-Marie-de-Gosse, St-Jean-de-Marsacq, St-Martin-de-Hinx) ainsi que le château de St-Martin-de-Seignanx.
Patrimoine naturel
Le patrimoine naturel du Gosse-Seignanx est structuré par deux grands domaines : le Marais d’Orx et ses zones humides d’un côté et les vallons et coteaux boisés dominant l’Adour de l’autre.
Le Marais d’Orx et les zones humides qui lui sont associées concentrent de multiples protections et inventaires patrimoniaux (ENS [2], zone humide Ramsar, Natura 2000, réserve naturelle nationale, ZNIEFF) qui valorisent la faune et la flore liées à ses milieux spécifiques : étangs, marais, prairies humides, forêts alluviales…
Les vallons et coteaux boisés dominant l’Adour forment avec les barthes inondables de l’Adour un ensemble naturel remarquable, de milieux humides prairiaux ou forestiers, valorisé et protégé par de multiples protections patrimoniales : ZICO, Natura 2000, ZNIEFF.
BIBLIOGRAPHIE
– Portrait des paysages de Nouvelle-Aquitaine. Région Nouvelle-Aquitaine. 2018
– SCoT Maremne Adour Côte Sud. 2014
– SCoT Agglomération de Bayonne et du sud des Landes. 2014
– Atlas des sites classés et inscrits des Landes. Diren Aquitaine. 2009
– Atlas des paysages des Landes. CD 40. 2004
– Les richesses du Seignanx. Communauté de Communes du Seignanx. Non daté