Repères géographiques de la Grande Lande

Dernière mise à jour : 17 janvier

  RELIEF ET EAU

Relief et hydrographie de la Grande Lande

Un vaste plateau

La Grande Lande forme un large plateau, légèrement incliné de l’Est vers l’Ouest, d’une altitude moyenne de 70 m. Le plateau s’élève à l’Est, atteignant des altitudes autour des 150 m au contact du Bas-Armagnac landais et du Lot-et-Garonne. A l’ouest, les points les plus bas (21 m à St-Michel-Escalus) sont atteints au fond des petits vallons qui alimentent les étangs côtiers.
La topographie d’ensemble est très plane et ne présente pas de relief saillant. Néanmoins une dorsale centrale étirée, aux altitudes comprises entre 90 et 120 m, sépare les bassins versants nord (drainés par les Leyres) et sud (drainés par les multiples affluents de la Midouze). La partie Ouest est, quant à elle, drainée vers les étangs littoraux par une succession de petits ruisseaux.

Des vallées qui ont creusé des sillons encaissés de 10 à 20 m

Dans ce relief plat où rien n’émerge, les évènements sont en creux, liés aux vallées principales (Petite et Grande Leyre, Estampon, Douze, Estrigon, Bès) qui ont sculpté des sillons encaissés de dix à vingt mètres avec des coteaux pouvant avoir localement des pentes affirmées.

Une eau affleurante sur les hauts

La Grande Lande est naturellement mal drainée. Les pentes sont faibles et la nappe phréatique est très proche de la surface ce qui provoque localement la formation de lagunes et de marécages. Les cours d’eau permettent un drainage des sols et entrainent une répartition des sols qui peut paraitre paradoxale, puisque les sols les plus secs sont en bas près des cours d’eau et les sols les plus humides sont en haut, sur les interfluves.
Pour pallier ce déficit de drainage, de nombreux fossés à ciel ouvert (les crastes) ont été creusés, afin de rabaisser la nappe phréatique et de favoriser la croissance des pins et la mise en culture. Ce réseau est particulièrement dense dans le bassin versant nord où les ruisseaux sont moins nombreux. Au sud, la densité des affluents de la Midouze, les a rendus moins nécessaires.

Sur le plateau de la Grande Lande, les cours d’eau ont creusé de petits vallons encaissés de 10 à 20 m pour les plus importants. Le ruisseau d’Herrés et sa ripisylve feuillue à Beylongue
La Grande Lande est naturellement mal drainée. Les interfluves entre les cours d’eau présentent des sols régulièrement humides en hiver. Lévignacq
De nombreux fossés à ciel ouvert (les crastes) ont été creusés, afin de rabaisser la nappe phréatique et de favoriser la croissance des pins et la mise en culture. Saugnacq-et-Muret

  ROCHE ET SOL

Géologie de la Grande Lande

Principalement du sable qui recouvre d’autres sables

La Grande Lande correspond à un ensemble de sables quaternaires de plusieurs dizaines de mètres d’épaisseur. Ce matériau plutôt homogène issu de dépôts fluviatiles ou éoliens explique les faibles reliefs de cette unité, qui apparaissent principalement sous formes de vallées légèrement encaissées, de quelques dunes résiduelles et de quelques collines tout juste ébauchées. Ces sables présentent néanmoins quelque diversité dans leur composition et recouvrent des substrats plus anciens (Tertiaire et Secondaire) dont les déformations, assez importantes, se répercutent localement jusqu’à la surface.
Après les dernières sédimentations détritiques continentales du bassin d’Aquitaine, dès la fin du Tertiaire ou au début du Quaternaire, des dépôts sableux souvent associés à de l’argile et des graviers ont recouvert les Landes de Gascogne. Il s’agit des sables « fauves » (et des glaises bigarrées qui les recouvrent parfois), des formations dites d’Arengosse, d’Onesse et de Castets. Outre leurs différences granulométriques, ces formations peuvent inclure des niveaux d’accumulation de matière organique sous forme de lignite. Les carrières d’extraction de ce lignite (après dégagement du sable de surface), exploitées entre le milieu et la fin du XXe siècle près d’Arjuzanx, ont été réaménagés en espace naturels et de loisirs. Qu’elles soient plutôt riches en éléments grossiers ou bien argileuses, ces formations sont presque partout recouvertes d’une épaisseur variable de Sable des Landes éolien.
Quant aux déformations du socle, elles s’expriment surtout le long d’un axe NNW-SSE passant par Roquefort et Barbotan où des anticlinaux étroits mais bien marqués font remonter jusqu’à la surface les calcaires sous-jacents en de petits affleurements. Peu visibles en dehors de quelques vallées, et plus particulièrement à Roquefort où ces affleurements sont présents dans la ville elle-même et à proximité, ils ont été exploités dans de nombreuses petites carrières, et retiennent ainsi l’attention dans ce contexte si sableux. Il s’agit de différents calcaires du Crétacé (fin du Secondaire) et du Tertiaire.
Enfin, alors que la Leyre et les fleuves côtiers forment des vallées étroites, les affluents de l’Adour (Douze, Estrigon, Geloux) présentent des fonds plats alluviaux avec un mélange de graviers, sables et galets avec renforcement de la présence d’argile aux niveaux les plus bas longeant les cours d’eau.

Pédologie de la Grande Lande

Le podzol dans tous ses états

Les sols sableux de la Grande Lande tendent principalement vers des podzols profonds qui varient en fonction de la teneur en argiles du substrat et de la pente qui influent sur le drainage. Les parties les plus plates aux sommets des interfluves sont souvent les plus humides, faute d’écoulement. C’est là que l’alios, horizon pédologique induré et peu perméable résultant de la cimentation des grains de sable par les oxydes de fer est le plus fréquent. En outre, la proximité de la nappe peut se traduire par la présence de marécages et de mares.
Les sols de la lande sèche ou mésophile se développent au contraire sur les versants mieux drainés dès que la déclivité augmente à l’approche des vallées. En fond de vallée cependant, d’autres évolutions hydromorphes apparaissent et la charge en fer de certains cours d’eau peut provoquer également l’agglomération des sables pour former la garluche, roche dure comparable à l’alios, mais en bancs compacts qui peuvent être exploités pour la construction.

  AGRICULTURE

Agriculture de la Grande Lande

L’agropastoralisme sur la lande

Jusqu’au XIXe siècle, l’économie de la Grande Lande était agropastorale. Le système agro-pastoral exploitait les ressources des deux territoires complémentaires : la lande humide, lieu de parcours des troupeaux, et la lande sèche correspondant aux versants drainés par les cours d’eau où se sont implantés les champs, l’habitat en airial et quelques bois.
L’élevage commandait l’activité agricole, car sur ce sol sablonneux et pauvre la surface des champs était fonction de la quantité de fumure dont on pouvait disposer : un hectare de culture nécessitait le fumier d’un troupeau de 20 à 25 moutons ayant à leur disposition 30 à 40 ha de landes.
La vie des paysans landais se déroulait autour de deux pôles, l’un extensif avec les bergers parcourant les landes, l’autre plus intensif avec l’agriculteur dans ses champs autour de l’airial.

La plantation systématique

Tout changea après la loi de 1857 quand la lande fut plantée de pins et que les chemins de fer permirent l’exploitation de la forêt. La situation des petits paysans et des métayers ne fut guère améliorée. Ils continuèrent à cultiver leur petite exploitation et pratiquèrent en plus le gemmage en été. Mais par suite de la diminution de l’élevage, il y eut moins de fumier, donc la superficie cultivée diminua, l’agriculture produisit moins et rapporta moins. L’économie agropastorale était condamnée à disparaitre et les champs autour des airiaux se reboisèrent progressivement.

L’implantation de grandes plaines agricoles

Les grands incendies entre 1945 et 1950 causèrent de graves dommages à la forêt de pins. Des mesures furent alors prises, non seulement pour en prévenir le retour, mais pour diversifier l’économie. Dans les années 1950-1960, on vit donc se créer dans des parties déboisées, de grandes clairières agricoles d’un seul tenant, qui furent mises en culture intensive selon les nouvelles techniques agricoles de l’époque : l’utilisation des maïs hybrides (voir la culture du maïs), des engrais chimiques, l’irrigation par aspersion et la motorisation qui permettait de travailler de grandes surfaces.
Dans les Petites Landes au sud, les sols moins humides et plus fertiles ont favorisé les cultures et le massif de pins est découpé par de nombreuses clairières agricoles d’échelle moyenne.

Aujourd’hui, les espaces agricoles occupent près de 13% du territoire, avec de grandes variations selon les communes (3% à Garein, 37% à Solférino). Le maïs est la culture principale sous toutes ses formes (maïs grain, maïs semence, maïs doux). D’autres productions végétales de plein champ sont présentes : les cultures légumières (asperge, carotte, haricots verts, petit pois…), les cultures florales (bulbiculture), le gazon pour placage. La plupart des parcelles sont à la fois drainées par un réseau de fossés profonds qui rabattent la nappe phréatique, et irriguées avec de grandes rampes à pivot. Les élevages hors sol (volaille, porc) sont également présents, généralement associés à la production de grandes cultures.

D’immenses clairières agricoles ont été ouvertes au cœur du massif après les grands incendies des années 1950. Morcenx-la-Nouvelle
Au sud, les sols moins humides et plus fertiles des Petites Landes, ont favorisé de nombreuses clairières agricoles d’échelle moyenne. Lesgor

  ARBRE ET FORET

Bois et forêt de la Grande Lande

Le paysage de la Grande Lande a basculé au cours du XIXe siècle d’une vaste étendue de landes humides ou sèches vers une pinède cultivée qui constitue aujourd’hui le plus grand massif forestier artificiel d’Europe Occidentale. Cette forêt est spécifique par trois aspects : son origine artificielle, sa création récente et son étendue quasi monospécifique de pins maritimes.

Des bosquets de pins à la grande pinède

Les boisements de pins dans les Landes ont une origine ancienne et naturelle. Lorsque le territoire était principalement formé de landes, le pin maritime était déjà présent, réparti en petits îlots dans la lande ou en superficies plus vastes sur la côte. Le pin maritime est une espèce de pleine lumière particulièrement bien adaptée aux sols landais : c’est une espèce frugale qui supporte la sécheresse estivale et l’engorgement hivernal.

En 1857, une loi sur l’assainissement et la mise en culture des Landes de Gascogne impose à toutes les communes de boiser leur territoire (Voir la Création de la forêt landaise) . La loi promulgue l’assainissement par drainage des landes communales, leur mise en vente progressive aux enchères et l’obligation de plantation d’essences forestières. Le pin, déjà présent à certains endroits, s’est ainsi généralisé et le territoire s’est privatisé à 90 %. La forêt s’étend donc en modifiant le paysage et son application induit la fin du système agro-pastoral traditionnel. Cette immense réforme a bien sûr provoqué des révoltes sociales paysannes. Les plantations de pins sont alors exploitées pour le bois mais aussi pour la gemme. On comptait ainsi un peu plus de 20 000 gemmeurs entre les deux guerres.
En parallèle du déclin du gemmage à partir des années 1950, la forêt se restructure. Les plantations deviennent plus denses et se tournent vers la production de bois d’œuvre et de bois d’industrie, initiée par les groupes papetiers.

Le pin maritime omniprésent

Aujourd’hui, le plateau landais représente le plus grand massif forestier résineux artificialisé d’Europe occidentale avec un 1 000 000 d’hectares boisés. Culture du pin à part entière, le massif boisé a été conçu pour son exploitation. Les parcelles de production en quadrillent l’espace, imprimant la logique d’exploitation adoptée : depuis les parcelles de jeunes pins tout juste plantés aux parcelles de pins mâtures, jusqu’au coupes rases qui rappellent, par leur dénuement, la lande initiale sur laquelle la forêt fut implantée.
Les pistes pare-feu quadrillent le massif pour favoriser la lutte contre les incendies, détectés par de nombreuses tours de guet (Voir Landes en feu).
Contrairement aux forêts du littoral où les forêts domaniales dominent, dans la Grande Lande, plus de 92% des surfaces boisées sont privées. Le taux de boisement des communes est en moyenne autour des 80%.
Le massif forestier des Landes de Gascogne est constitué à environ 90% de peuplements à dominante de résineux de pins maritimes. D’autres essences comme l’eucalyptus ou le pin taeda sont également plantées depuis une période plus récente.
Les feuillus restent rares. Les peuplements de chênes persistent principalement le long des cours d’eau, sous forme de taillis dans les friches. Les chênes Pédonculé et Tauzin subsistent aussi en lisière des parcelles de pins et autour des airiaux.

Sous ce couvert assez uniforme de pins, la strate basse de la végétation est constituée d’une végétation de lande dont la composition révèle le degré d’engorgement du sol :
 La présence de molinie indique toujours une station très mal drainée ou mal drainée.
 L’apparition de la fougère aigle, si elle n’est pas liée à des conditions post-culturales, indique une station modérément drainée.
 L’apparition de la callune indique une station bien drainée et celle de l’hélianthème une station très drainée.

La forêt feuillue le long des cours d’eau

Les rivières et ruisseaux de la Grande Lande sont bordés de forêts-galeries aux espèces variées d’aulnes, de saules, de chênes pédonculés et tauzin… Plutôt jeune, cette forêt constitue une des principales zones de feuillus au sein du massif. La forêt-galerie a été presque inexistante de l’époque moderne aux années 1930, car les berges étaient entretenues (flottage du bois et élevage). La forêt-galerie semble vraiment apparaître avec la déprise des prairies qui bordent les cours d’eau, à partir de la fin du XIXe et du début du XXe siècle.

La pinède couvre le plateau de la Grande Lande, quadrillée par les pistes forestières et les routes rectilignes. Geloux
La forêt-galerie de la Leyre et de ses affluents forme un corridor feuillu au milieu de la pinède. Saugnacq-et-Muret

  URBANISME

Urbanisation de la Grande Lande

La répartition des cours d’eau et leurs interdistances ont été fondamentales dans l’occupation du sol et l’implantation humaine de la Grande Lande.

Un territoire peu peuplé

La nature du sol, l’isolement, la difficulté des communications et l’éloignement n’ont jamais attiré un peuplement dense. Ce secteur reste aujourd’hui le moins peuplé du département. De grandes zones d’interfluves créent des coupures marquées par l’absence d’habitat. C’est aujourd’hui le domaine de la forêt de pins ou des vastes étendues agricoles. Les bourgs sont souvent éloignés de 10 à 20 km (Sabres et Labrit, par exemple sont distants de 16 km).

Au sud, les Petites Landes présentent une densité d’habitat plus importante, liée à la présence de sols plus fertiles et au réseau hydrographique plus dense qui a favorisé un meilleur drainage des terrains. Les massifs de pins s’imbriquent avec les clairières agricoles. Les bourgs sont situés à des distances comprises entre 4 et 7 km.

Des villages proches de l’eau

Dans la Grande Lande, l’habitat s’organise de part et d’autre des rivières et de leurs affluents. Si l’habitat est proche de l’eau, c’est pour mieux s’en débarrasser. En effet, sur le plateau landais, le bénéfice d’une rivière n’est pas d’arroser le lieu mais de le drainer.
Chaque rivière est ainsi accompagné de plusieurs villages, qui pour la plupart restent à une certaine distance du cours d’eau. Le long de la Petite Leyre, on peut ainsi trouver Belhade, Argelouse, Sore et Luxey.

Des bourgs proches des axes

La mise en valeur de la Grande Lande au XIXe siècle est passée également par l’amélioration des moyens de communication, qui ont ainsi permis la circulation des populations et des matières premières produites à partir de la forêt. Les localités bien desservies par la route ou le chemin de fer profitent de la prospérité liée à la gemme : ainsi Labouheyre, Ychoux, Morcenx. A Morcenx, c’est une ville nouvelle qui nait ainsi autour de la gare, mêlant des quartiers ouvriers, des usines et des maisons de notables selon un plan en damier.

L’airial et les quartiers

L’habitat de la Grande Lande est révélateur des conditions anciennes de la vie agropastorale. Sur chaque territoire communal, souvent très étendu, on y trouve un centre villageois autour de l’église et de la Mairie, plus un certain nombre de « quartiers », hameaux regroupant une dizaine de fermes au maximum. Plus que dans les bourgs, c’est dans les quartiers qu’il faut chercher le mode d’habitat traditionnel. Autrefois îlots de peuplement dans une lande pratiquement déserte, ils sont aujourd’hui clairières habitées au milieu d’une forêt immense. Chaque exploitation y occupe un « airial » où les bâtiments sont disposés en ordre dispersé (Voir l’Airial landais). Le bâtiment de l’airial qui sert à l’habitation est toujours construit à pans de bois, avec remplissage de torchis ou de briques. Tout autour sont les terres de culture. L’airial landais ne connaît pas de clôture, sauf pour le jardin potager. Il se signale par de magnifiques chênes et parfois un pin parasol, qui sont pour les occupants un objet de fierté.

De grands axes à travers la forêt

Historiquement, les Landes de Gascogne sont une terre de passage, depuis la voie romaine jusqu’à l’autoroute en passant par les chemins de Saint-Jacques. La Grande Lande est traversée par plusieurs grands axes autoroutiers (A 63, A65), routiers (RD 834, RD932, RD 933) et ferroviaire qui tout à la fois desservent le territoire et constituent également des coupures dont le franchissement n’est possible qu’à certains points.

Les villages se sont installés à proximité des cours d’eau, bénéficiant ainsi de sols mieux drainés. Geloux, au bord du ruisseau de la Hougarde
Airials et quartiers forment des habitats dispersés dans la Grande Lande. Rion-des-Landes
Morcenx est une ville nouvelle créée au XIXe autour de la gare. Le plan en damier de la ville s’organise autour d’une vaste place, couverte d’un mail de platanes palissés.
Implantée sur un site défensif dominant la confluence de l’Estampon et de la Douze, Roquefort présente une architecture de calcaire
La Grande Lande est traversée par plusieurs grands axes autoroutiers. La A63 à Saugnacq-et-Muret

  PATRIMOINE

Le PNR des Landes de Gascogne couvre toute une partie centrale de la Grande Lande (et se prolonge sur la Gironde) témoignant de la valeur patrimoniale de ce territoire.

Patrimoine culturel

Patrimoine culturel de la Grande Lande

Les vallées de la Leyre sont protégées par un vaste site inscrit (qui se poursuit en Gironde) qui couvre à la fois la forêt feuillue qui accompagne les cours d’eau ainsi que le petit patrimoine architectural que l’on peut rencontrer sur les berges et dans les villages, qui témoigne du mode de vie agropastoral dans la lande autrefois.

L’inscription au titre des sites concerne également plusieurs airials autour de fermes ou de hameaux : Ferme du Bertet à Vert, Airial de Menaout à Mézos, Château-Vieux à Lubbon, Chapelle de Muret et son airial, hameaux de Lussolle et d’Estampon à Losse.
La protection au titre des sites concerne également d’autres lieux patrimoniaux tels l’ancienne distillerie de gemme à Luxey, le Château à Lesperon, la bastide de St-Justin (en limite du Bas-Armagnac Landais) ou les étangs de Pouydesseaux et Ste-Foy.

Les Monuments historiques protègent de nombreuses églises (Commensacq, Lesgor, Lesperon, Lévignacq, Lussolle, Mézos, Moustey, Roquefort, Sabres, St-Yaguen …) et quelques châteaux (Arengosse, Belhade, motte féodale de Labrit, Uza …). On notera également les anciennes forges d’Uza ou les arènes de Roquefort.
Le domaine impérial de Solférino concentre plusieurs protections (SPR, monument historique) relatives à son importance dans l’histoire de la mise en valeur des Landes sous l’impulsion de Napoléon III.

Patrimoine naturel

Patrimoine naturel de la Grande Lande
Les milieux spécifiques le long des cours d’eau

Les milieux humides variés le long des cours d’eau de la Grande Lande bénéficient de multiples inventaires et protections (Arrières-dunes du pays de Born, Ancien étang de Lit et Mixe, Réseau hydrographique des affluents de la Midouze, Grande Leyre et Petite Leyre).

Les nombreuses lagunes

Les lagunes sont de petites étendues d’eau douce de taille inférieure à 1 hectare. Ces petits plans d’eau naturels dépendent du battement de la nappe phréatique au cours de l’année, et sont souvent temporaires. Les lagunes sont des lieux d’abri, de nourrissage, de reproduction et d‘hivernage pour une faune nombreuse et abritent de plusieurs espèces végétales spécifiques. Ces milieux écologiquement riches sont en forte régression, notamment du fait du drainage et de la baisse consécutive du niveau de la nappe.
Une stratégie pour leur préservation portée par le Département des Landes et le PNR des Landes de Gascogne fait l’objet d’un engagement partagé avec les multiples acteurs du territoire. Le site naturel des Lagunes de Brocas est classé Natura 2000.

Deux grands sites atypiques

Le site d’Arjuzanx : cette ancienne mine de lignite et depuis devenue un vaste espace naturel de 2 676 ha comportant 7 grands lacs représentant un peu plus de 500 ha de plans d’eau au cœur du massif landais. Arjuzanx est depuis classé Zone de protection spéciale Natura 2000, espace naturel sensible du département des Landes, Réserve Naturelle Nationale.

Le centre d’essai de Captieux : ce camp militaire, implanté entre Landes et Gironde, correspond à l’un des derniers espaces de lande non boisée. La végétation basse est maintenue par débroussaillement ou incendie et l’inondation hivernale est encore suffisante pour maintenir des associations végétales caractéristiques. La présence régulière et massive de grues cendrées en stationnement migratoire ou en hivernage en font un espace d’intérêt écologique remarquable classé Zone de protection spéciale Natura 2000.

Le site d’Arjuzanx, ancienne mine de lignite devenue depuis un vaste espace naturel de 2 626 ha comportant 147 ha de plans d’eau. Morcenx-la-Nouvelle



  BIBLIOGRAPHIE

 SCoT du Born. 2020
 SCoT des Landes d’Armagnac. 2019
 SCoT Adour Chalosse Tursan. 2019.
 SCoT de la Haute-Lande. 2018
 SCoT Côte Landes Nature. 2018
 Portrait des paysages de Nouvelle-Aquitaine. Région Nouvelle-Aquitaine. 2018
 Atlas des paysages du Lot-et-Garonne. 2016
 Charte du parc 2014-2026. PNR des Landes de Gascogne. 2014
 SCoT Maremne Adour Côte Sud. 2014
 AVAP de Solférino. 2013
 Valeurs et objectifs pour le massif forestier des Landes de Gascogne. CETE du Sud-Ouest. 2013
 SCoT du Marsan. 2012
 Atlas des paysages de Gironde. 2011
 SCoT du Grand Dax. 2010
 Etude de requalification du site inscrit du val de l’Eyre et des vallées de la Leyre. PNR des Landes de Gascogne. 2010
 Atlas des sites classés et inscrits des Landes. Diren Aquitaine. 2009
 Livre Blanc Urbanisme, Architecture et Paysage sur le territoire du PNR et du Pays des Landes de Gascogne. 2005
 Atlas des paysages des Landes. CD 40. 2004