Dynamiques et enjeux paysagers du Sud-Born et du Marensin
Dernière mise à jour : 30 août 2024
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DYNAMIQUES
La comparaison des cartes et photos aériennes permet de révéler les évolutions du paysage. L’exemple choisi se situe aux alentours de St-Julien-en-Born.
Le Sud-Born et le Marensin au XIXe siècle
- Saint-Julien-en-Born, Carte d’état-major 1820-1866
- Image extraite, Carte d’état-major, Géoportail, 2020/2023
La carte d’Etat-major montre un cordon dunaire inhabité où alternent des dunes sableuses (rose) ou boisées (vert-jaune) et des lettes en prairie (vert-bleu). Les campagnes de plantations de pins mises en place à partir du XVIIIe siècle pour fixer les dunes sont déjà bien avancées ici. Au centre, les étangs arrière-littoraux de St-Julien et de Lit alimentent le courant de Contis, au cœur d’un large ensemble marécageux.
En arrière des dunes, sont implantés plusieurs airiaux au cœur de petites clairières agricoles. Le bourg de St-Julien-en-Born est implanté sur une légère hauteur dominant les marais d’une dizaine de mètres.
Le Sud-Born et le Marensin au milieu du XXe siècle
- Saint-Julien-en-Born, Photographie aérienne 1950-1965
- Image extraite, Photographie aérienne, Géoportail, 2020/2023
La photographie aérienne des années 1950-65 permet de préciser l’occupation du sol.
Les étangs peu profonds, ont été comblés, laissant place à une vaste zone marécageuse où alternent de petites parcelles en lanière de prés de fauche, des bois humides et de larges pâtures.
Le massif dunaire est désormais entièrement boisé et sillonné de pistes pare-feu rectilignes.
Sur la côte, quelques constructions posées sur le sable apparaissent au niveau de Contis. Le phare de Contis construit en 1863 apparait au milieu de la forêt de protection sur la dune. L’embouchure du courant de Contis serpente entre les bancs de sable des dunes.
Face au développement du tourisme balnéaire sur la côte aquitaine, la Miaca [1] a classé en 1972 la plus grande partie du littoral du Sud-Born et du Marensin en Secteur d’Equilibre Naturel. Cela a permis de préserver le littoral de l’urbanisation et de donner à cette portion du littoral landais un aspect moins aménagé, en contre-point des secteurs plus urbanisés du Maremne ou des Grands Lacs.
Le Sud-Born et le Marensin aujourd’hui
- Saint-Julien-en-Born, Photographie aérienne 2018
- Image extraite, Photographie aérienne, Géoportail, 2020/2023
Le développement modéré de Contis-les-Bains
L’embouchure du courant de Contis est désormais fixée par des enrochements. La station de Contis s’est développée en arrière de la dune sur une trame viaire en damier. Seule une ligne de maisons occupe le haut de la dune bordière. En arrière, sous les pins ont pris place un vaste camping et deux ensembles de villas.
Le recul agricole et le boisement des marais
Autour du courant de Contis, les secteurs marécageux se sont considérablement refermés avec la croissance de la végétation. Les bois humides ont progressé aux dépens des prairies. On observe toutefois quelques vastes champs de maïs sur les franges moins humides du marais.
Le développement urbain arrière-littoral
Le développement urbain est sensible aux abords de St-Julien-en-Born. Le bourg s’est étalé, triplant sa superficie, extension qui reste toutefois mesurée au regard de ce que l’on peut observer plus au sud du littoral landais. Le quartier de la Lette qui était embryonnaire dans les années 1960 est aujourd’hui beaucoup plus important.
ENJEUX PAYSAGERS
Dans le Sud-Born et le Marensin, les enjeux paysagers principaux sont liés à la valorisation de la présence de l’eau, à l’image de la forêt et à l’insertion des équipements touristiques.
Conforter la présence de l’eau
Dans cette unité paysagère, l’eau est un élément incontournable qui compose les paysages et a un très fort pouvoir attractif. Les représentations culturelles la mettent à l’honneur. Elle se décline sous de nombreuses formes avec l’océan infini et tumultueux, les étendues calmes des étangs arrière-littoraux, les courants et ruisseaux frais. Ces derniers offrent des couloirs feuillus ombragés constituant des traits d’union entre la Grande Lande et l’étendue marine. L’eau se révèle dans un rapport d’intimité ou d’immensité. L’afflux d’une fréquentation touristique importante sur le littoral a entrainé la mise en place des plans-plages, qui peuvent également concerner les étangs. Toute occasion de côtoyer ou de découvrir l’eau est à considérer. Les enjeux tournent autour de la qualité des accès à l’eau, de la gestion de la végétation révélant des ambiances et des milieux attractifs, et de l’aménagement de ses abords sans dénaturer les lieux. Les cours d’’eau peuvent-être un formidable support de liaisons douces ou d’espace publics dans les parties urbanisées. Cette dynamique de valorisation doit également appuyer la démarche Trame verte et bleue des liaisons écologiques.
Pistes d’actions envisageables :
– Donner accès à l’eau. Créer ou rouvrir des chemins. Retrouver des accès et des emprises publiques le long des cours d’eau dans ou à proximité de l’urbanisation.
– Créer un sentier de tour des étangs mettant en valeur leur diversité et les vues, tout en préservant
les espaces de biodiversité.
– Créer un cheminement le long des courants pour relier les lacs à l’océan.
– Aménager avec soin les abords de l’urbanisation sur le courant, les étangs ou l’océan. Utiliser le chemin de l’eau pour relier les parties urbanisées à travers ce territoire.
– Tisser des liens doux entre l’urbanisation et l’eau.
– Aménager les espaces publics attractifs le long de l’eau.
– Recomposer les espaces publics du front de l’océan en raison de l’érosion du littoral.
– Gérer la végétation pour voir l’eau depuis les points de passage au-dessus des crastes, des courants, des rivières. Mettre en valeur les petits ouvrages autour de l’eau.
– Mettre en valeur les sites particuliers en bord de lacs : sources et fontaines, lavoirs, pins âgés arrivant jusqu’à l’eau, petites plages intimes qui se succèdent, queues d’étangs et leurs roselières …
– Utiliser des techniques douces pour la stabilisation des berges. Proscrire le béton et les enrochements.
– Utiliser les leviers d’actions de la politique Trame Verte et Bleue.
Travailler l’image de la forêt
La forêt de pins forme la toile de fond du paysage. Symbole du département des Landes, elle constitue un élément identitaire fort. La culture du pin offre souvent aujourd’hui une image rigoureuse de jeunes plantations ordonnées ou de troncs alignés régulièrement, aux effets graphiques indéniables et variés malgré l’utilisation d’une même espèce. Sur la dune, le peuplement de pin prend un aspect plus aléatoire, voire « naturel ». A cela, s’ajoutent des parcelles de feuillus ou encore des colonisations temporaires des parcelles coupées par la molinie, les genêts ou les ajoncs dans l’attente du développement des plantations. Les forêts-galeries le long des courants ou rivières apportent en contrepoint des ambiances particulières à valoriser. La présence de la forêt a un pouvoir attractif pour le tourisme et mérite donc une réflexion quant à son évolution et à son image. L’implantation et la conservation ciblée d’une ossature d’arbres feuillus, de sujets repères ou encore des modes de culture plus jardinés, l’atténuation de l’impact des chantiers forestiers, gagneraient à être envisagés. Comme sur toute la bande littorale, l’enjeu de l’image de la forêt mérite réflexion, compte tenu de son usage pour les loisirs et de sa nécessaire traversée pour accéder à la mer.
Pistes d’actions envisageables
– Cibler des secteurs plus sensibles, des sites touristiques ou en périphérie de clairières habitées pour mettre en place une forêt jardinée (mixte ou de pins) avec la conservation de sujets âgés.
– Utiliser les terrains communaux ou domaniaux pour tester des gestions plus diversifiées.
– Retrouver et maintenir une diversité dans la couverture forestière. Eviter les coupes à blanc sur de trop grandes surfaces. Fractionner les plages d’intervention.
– Conserver des sujets en bordure ou dans les parcelles au moment de l’exploitation.
– Préserver des îlots de sénescence et garder des sujets âgés comme points de repères. Conserver des bandes pérennes de pins majestueux. Identifier les arbres remarquables.
– Animer les lisières le long des axes routiers. Moduler les lisières pour apporter une diversité. Planter spécifiquement certaines lisières qui resteront en place, en utilisant la palette végétale locale.
– Privilégier les boisements mixtes ou feuillus sur les lisières les plus visibles. Varier les essences sur les premiers rangs.
– Préserver et dégager des arbres remarquables en lisière. Maintenir quelques vieux chênes.
– Implanter, maintenir et renouveler les alignements d’arbres feuillus le long de certaines routes.
– Créer des transitions arborées feuillues avec les cours d’eau ou les petites rivières.
– Atténuer l’impact des chantiers d’exploitation (chemins, andains, stockage des grumes). Conserver des arbres dans les parcelles lors des coupes.
– Concilier propriété privée et accès public aux forêts. Questionner les clôtures dans les espaces forestiers. Eviter leur généralisation. Si nécessaire, les implanter 10 m en retrait de la lisière.
– Porter tout particulièrement une attention à la gestion des forêts galeries le long des courants et des rivières.
Accueillir dans le respect des sites
Le charme de cette unité paysagère tient à son côté plus préservé, protégé du développement urbain, presque un peu à l’écart. Ce territoire accueille une forte fréquentation estivale. Il est important d’avoir une approche globale et concertée, au-delà des limites strictes des lieux visités pour conserver un équilibre et une harmonie d’ensemble des aménagements sur ce territoire. Les milieux naturels et les activités forestières et agricoles, ou de gestion (pâturage) sont également à utiliser comme éléments de découverte.
Les aménagements d’accueil conditionnent pour partie la qualité des sites touristiques. Certains sites bénéficient d’une fréquentation pouvant être importante, qui nécessite un encadrement et une attention pour les aménagements, afin de ne pas détruire ce qui en fait l’émotion. Les routes et chemins d’accès méritent ainsi une gestion appropriée. Les aires de stationnement, traitées avec sobriété, sont à positionner judicieusement, en retrait des sites pour permettre une approche pédestre. Les aménagements d’accueil doivent privilégier un mobilier et une signalétique sobres et discrets. Il est important également de maitriser l’implantation des enseignes liées aux activités touristiques qui peuvent rapidement banaliser les lieux. Concilier la fréquentation touristique avec la préservation de la singularité des paysages constitue donc un fort enjeu.
Quelques pistes d’actions envisageables
– Prévoir des aménagements de qualité et respectant les lieux, rechercher une discrétion des aménagements.
– Etudier l’insertion paysagère des installations touristiques : bâtiments, campings, stationnements... (haies, clôtures, accès, transition avec les routes…).
– Favoriser les approches pédestres ou cyclables et pas uniquement automobiles.
– Soigner les abords des campings : affichage discret, limites végétalisées, bâtiments et mobile homes privilégiant des couleurs sombres plus discrètes, parkings arborés... Utiliser une palette végétale locale.
– Promouvoir un balisage et une signalétique discrets et efficaces. Positionner judicieusement les panneaux d’information pour éviter les concurrences visuelles ou de masquer des vues. Règlementer et organiser l’affichage touristique.
– Aménager des stationnements sobres et judicieusement placés. Eloigner les stationnements des abords immédiats des plages. Eviter un traitement routier des stationnements. Privilégier un ombrage de ces espaces. Accompagner les aires de stationnement d’un projet paysager.
– Insérer avec simplicité et qualité les pistes cyclables aux espaces naturels.
– Analyser l’aménagement des sites en fonction de leur obsolescence et de l’évolution de la fréquentation. Lancer de nouveaux projets d’aménagements plus adaptés.
– Nettoyer régulièrement les sites en démantelant les mobiliers inutiles ou en déshérence : vieilles clôtures, panneaux…
Valoriser les itinéraires routiers et les circulations douces
La route principale (RD 652), reliant les différents bourgs, concentre les flux et longe le littoral sans le dévoiler. Plusieurs routes venant de la Grande Lande s’y raccordent. Ces routes peuvent paraître de prime abord monotones, mais à mieux y regarder elles peuvent aussi participer à la qualité des itinéraires de cette unité. Elles offrent des traversées forestières dont il est important de travailler les lisières : conservation de beaux sujets, éclaircies des plantations, choix d’essences locales variées… Les traversées forestières peuvent être animées par la mise en valeur des carrefours, qu’il s’agisse de simples croisements, d’entrée de pistes forestières ou de grands carrefours. Cela rejoint également des préoccupations de sécurité routière de lisibilité des carrefours. Une attention particulière devrait être portée à l’aménagement des routes qui ont été colonisées par l’urbanisation en entrée de bourg. Certaines voies mixent un trafic de transit et d’accès aux habitations, et voient fleurir de nombreux aménagements « de sécurité » qui leurs confèrent un caractère périurbain souvent peu qualitatif. Leur aménagement en boulevard ou en rue plus « urbaine » mérite d’être étudié. Les vues vers l’eau depuis les routes sont également rares et peuvent être révélées. Toutes les routes menant à l’océan constituent des itinéraires à valoriser plus particulièrement (gestion des lisières et des vues, mobilier et signalétique sobres…). C’est aussi l’occasion de repenser les accès et les stationnements en relation avec les différents sites. Les pistes cyclables existantes (Vélodyssée le long de la côte, liaison Lit-et-Mixe jusqu’à l’océan entre autres) méritent d’être complétées au fil du temps.
Pistes d’actions envisageables
– Prendre en compte le paysage perçu depuis les routes (séquences paysagères, abords directs, contraste forêt clairière…).
– Valoriser les événements jalonnant les parcours : carrefour, clairière, pont, arbre remarquable…
– Moduler les lisières forestières. Conserver des arbres anciens en bordure des parcelles pour accompagner la route. Proposer des lisières de feuillus pérennes par endroits.
– Porter une attention à l’aménagement des carrefours. Par exemple, dégager une clairière autour du carrefour ; planter ou conserver un ou plusieurs arbres remarquables, signalant l’intersection ; planter une ligne d’arbres formant la lisière autour du grand carrefour.
– Conforter ou aménager des aires d’arrêt attractives aux endroits clés du paysage pour compléter l’offre en lien avec l’eau. Les relier à des réseaux de chemins ou pistes cyclables existants.
– Utiliser un vocabulaire simple adapté au contexte pour les équipements routiers.
– Aménager les entrées et les traversées de bourg. Maîtriser l’urbanisation limitrophe de la voie, autour des carrefours ou des échangeurs. Utiliser des alignements d’arbres pour redonner une unité au tissu bâti disparate.
– Conforter des réseaux de chemins à des endroits stratégiques pour percevoir le paysage : forêt communale, accès à l’eau, parcours sportifs à caractère naturel…
– Relier les voies vertes au reste du territoire.
– Préserver un maillage de chemins publics autour des villages et des bourgs.
Mettre en valeur les espaces publics
Après les traversées forestières, l’entrée du village ou du bourg doit marquer le passage de la route à la rue et donner une image positive des lieux. Un centre-bourg animé et habité, avec des espaces publics de qualité joue un grand rôle pour l’image de la commune, notamment dans cette unité littorale, avec l’afflux important des visiteurs dans les bourgs. Les espaces publics constituent également le cadre quotidien des habitants, participant à l’attractivité des communes et sont aussi les supports de manifestations comme les marchés. Il est intéressant de continuer à créer des espaces publics de qualité structurants pour relier les nouveaux quartiers au centre bourg, mais aussi de retrouver des liens avec l’urbanisation « touristique » des campings. Les emprises publiques permettent aussi de créer des transitions bienvenues avec la forêt ou les espaces naturels. La présence des étangs et de l’océan, ou encore de la forêt, induit une fréquentation étendue d’espaces publics très diversifiés. Dans ces environnements ruraux ou naturels, il est important que les aménagements conservent une belle simplicité, respectent les sites et aident à les révéler.
Pistes d’actions envisageables
– Conserver l’esprit et l’harmonie des lieux dans les aménagements des espaces publics.
– Préserver le cachet des places et les mettre en valeur. Trouver un équilibre entre stationnement et convivialité des espaces publics. Révéler l’histoire et soigner la qualité des aménagements.
– Respecter et valoriser le caractère rural des centres des villages et des bourgs. Privilégier l’utilisation de matériaux locaux dans les aménagements. Privilégier des aménagements simples mais de qualité pour les espaces publics : sol sablé, pierre, arbres, herbe, suffisent dans bien des cas à composer des espaces de qualité.
– Recomposer les espaces publics du front de l’océan en raison de l’érosion du littoral. Privilégier des aménagements plus souples, dans l’esprit du milieu dunaire littoral.
– Conserver ou replanter des arbres de haut jet dans les espaces publics. Utiliser l’arbre pour climatiser les espaces publics.
– Privilégier les surfaces enherbées ou sablées au bitume. Maintenir les bas-côtés enherbés le long des rues. Préserver des espaces ouverts autour du village.
– Mettre en valeur des routes d’arrivée. Aménager les entrées pour marquer une transition vers le village ou le bourg.
– Utiliser l’arbre à bon escient pour structurer l’espace des entrées (alignement) ou des places (mail). Préserver, gérer, voire développer les mails de platanes palissés sur les places publiques emblématiques.
– Prévoir dans toute extension urbaine des espaces publics en lien avec le centre bourg.
– Composer, suivant les cas, avec le passage de la rivière, le bord de lac ou de l’océan.
Maîtriser les extensions urbaines
Moins densément habitée, cette unité se caractérise par des bourgs anciens en retrait de la dune en interface avec la Grande Lande. Les développements urbains restent encore mesurés, dont certains avec une certaine densité. La saisonnalité se fait ressentir tout de même avec la fréquentation d’été qui change les usages et induit un développement urbain touristique (lotissement et camping/mobil-homes). L’attraction de l’eau a généré des antennes littorales et des constructions proches des étangs qui appellent à une certaine vigilance pour respecter les sites. Pour préserver la qualité paysagère il est important de conserver des coupures non-bâties et d’éviter les extensions urbaines linéaires le long des routes. La vigilance doit donc rester forte quant à la localisation et à la qualité des éventuels développements futurs. La réflexion doit porter sur la dynamisation des centres-bourgs, en recréant de véritables projets urbains (densification, centralité commerciale, espaces publics de qualité…), plutôt que de systématiquement construire en périphérie du bourg. Il est intéressant de réfléchir à la forme et à l’implantation des nouvelles constructions, aux connexions avec le centre-bourg et à un développement harmonieux avec le site d’implantation urbain. L’enjeu est de créer de véritables quartiers, reliés au centre, plutôt que des lotissements stéréotypés en vase clos, sans lien avec la logique urbaine existante. La construction d’un nouvel équipement est aussi l’occasion de reconsidérer l’organisation du village ou du bourg avec harmonie. Il est également important de garder des transitions, pouvant être des espaces publics, avec la forêt environnante et par endroit l’esprit « airial ».
Pistes d’actions envisageables :
– Prôner un développement durable et économe de l’espace dans les documents d’urbanisme. Proscrire l’urbanisation linéaire et le mitage. Adapter le développement du bourg à l’objectif de Zéro Artificialisation Nette des sols. Mettre en place des ZAP [2] pour protéger le foncier agricole des extensions urbaines.
– Conserver la tonalité moins bâtie, laissant place aux espaces forestiers ou naturels, qui fait le charme de cette unité.
– Sur le littoral, intégrer le recul du trait de côte dans la planification de l’urbanisme et dans l’aménagement urbain. Anticiper le repli sur les territoires arrière-littoraux.
– Redynamiser l’habitat en centre bourg. Accompagner les mutations du bâti pour s’adapter aux usages d’aujourd’hui.
– Requalifier les extensions urbaines en faisant appel à l’urbanisme végétal en lien avec le réchauffement climatique. Prévoir des espaces publics structurants ou de liaisons.
– Travailler sur le renouvellement urbain et maitriser les formes urbaines. Envisager d’autres formes d’urbanisation que le lotissement, préférer des quartiers reliés avec le centre bourg.
– S’inspirer de l’airial pour la création éventuelle de nouveaux quartiers d’habitation.
– Préserver la silhouette groupée des villages et des bourgs. Etre vigilant sur l’emplacement, les volumes et les couleurs des nouvelles habitations. Favoriser l’alignement des façades et la mitoyenneté qui font le charme des centre-bourgs.
– Préserver ou instaurer un maillage de chemins autour des villages. Instaurer des transitions avec les espaces forestiers ou agricoles.